13 novembre 2014

Compte rendu du stage Jeunes - 21 septembre 2014 - Environnement et pêche à la mouche : le bon mariage

Après les violents orages de la veille et de la nuit, c’est un ciel nuageux et quelques gouttes de pluies qui nous accueillent en cette matinée pré automnale. Les prévisions d’éclaircies pour  l’après-midi nous laissent cependant  espérer une météo peu agitée et clémente (il fera beau et chaud à partir de 15h00). Tôt le matin,  les stagiaires et accompagnants arrivent au domaine et se présentent à l’accueil. Le petit déjeuner  n’a pas trop de succès (il en sera autrement à 10h00 et tout au long de la matinée). Le grignotage de nos jeunes est bien une réalité.

Comme prévu, à  9h00 le stage démarre avec la partie Entomologie / Environnement. Quelques explications sont données sur l’importance des macro-invertébrés aquatiques (chaîne alimentaire, mouches artificielles imitatives, bio-indicateurs de pollution). Très vite stagiaires et animateurs se retrouvent au bord de l’eau équipés de bottes, épuisettes, bac et pinces pour la récolte de macro-invertébrés aquatiques. Pas de soucis pour récupérer ces petites bêtes car les plans d’eau riches sont encore végétalisés et offrent aux larves et adultes une multitude d’abris  potentiels.

Premier coup et déjà quelque chose pour ce groupe d’ados garçons
La récolte se poursuit …
Encore et encore...
Un document à compléter par les stagiaires
Une bonne demie heure après, de retour en salle, quatre ordres importants sont présentés aux stagiaires via une vidéo projection : les Ephéméroptères, les Plécoptères, les Odonates, et les Trichoptères (un mot est dit sur les gammares très présents sur l’ensemble du domaine). Il s’agit de donner des caractéristiques visibles simples permettant de différencier et d’identifier tout ce petit monde (aussi bien au niveau des larves que des adultes). Un peu de rigueur scientifique sans pour autant que cela devienne trop compliqué. Cette petite formation théorique se termine par un QCM ludique plutôt bien réussi par les stagiaires.

Bientôt les loupes binoculaires. Cela sera moins calme !
Le temps qui arrive maintenant est celui de l’observation. Les macro invertébrés récupérés sont rapportés et disposés au centre de la grande table. Les loupes binoculaires (1 pour 2) sont disposées tout autour. Il s’agit d’observer à présent les individus récoltés à  l’œil nu dans un premier temps (c’était déjà plus ou moins fait) et aussi et surtout à la loupe binoculaire (grossissement x20 et jusqu’à 40).
·         Pour 1. Déjà simplement les voir de près ! Et cela vaut le coup !
·         Pour 2. Déceler d’une façon plus technique des caractéristiques utiles à une identification scientifique (présence de branchies abdominales, nombre de griffes à l’extrémité des pattes, crochets anaux, lamelles caudales, cerques …)
A l’excitation des enfants et ados, l’activité fait son petit effet (pour beaucoup, tous en fait) c’était une première.  La vison de ces insectes et crustacés à la loupe binoculaire déclenchent des réactions d’étonnement, à la fois de rejet (C’est MOCHE !) et de fascination. Très surpris, de la complexité et des détails de structure de ces minuscules animaux, les stagiaires passent en revue les différents spécimens présents dans leur bac et échangent leurs impressions…

Quelques explications avant la pratique
Le timing nous oblige à interrompre le moment  pour passer au montage de mouches artificielles. Pendant le temps Environnement,  l’animateur  responsable de l’activité a en effet préparé son stand et installé sur une autre table étaux et matériaux. Les stagiaires sont invités à se déplacer et à s’asseoir tout autour.

Des enfants très attentifs et concentrés sur l’atelier montage
Initialement l’idée était de présenter deux, trois montages de mouches artificielles en lien direct avec les macro-invertébrés récoltés le matin même. Cet objectif a été rapidement  abandonné au cours de la préparation du stage, car beaucoup se sont annoncés comme grands débutants (n’ont jamais monté de mouches). Décision a été prise d’aborder des montages moins sophistiqués  avec comme fil directeur celui de pouvoir les utiliser pour la pêche de l’après-midi en pêche à vue.

Mallory avec la lampe frontale de son père
2 modèles sont proposés : le montage d’une mouche sèche sous la forme d’un petit scarabée noir et d’une nymphe blanche à tête noir pour une pêche à vue sous l’eau. Les stagiaires regardent et écoutent avec attention les explications données lors de la démonstration. Tout a l’air simple pour Franck qui maitrise son sujet, mais les jeunes pressentent déjà qu’il va en être bien autrement quand ces sera leur tour. Voilà les dés sont jetés. Première mouche pour la plupart des stagiaires.

Nous sommes trois à tourner dans tous les sens pour expliquer,  montrer  à nouveau les gestes et étapes nécessaires à la confection du scarabée. Trente minutes plus tard, la plupart ont une mouche en poche, certains plus rapides ont en fait deux. Une boite à mouche est alors distribuée à tous les stagiaires pour permettre le stockage des imitations. 

On entendrait une mouche voler ….

Maxime à l'ouvrage pour ses toutes premières mouches
A midi tout le monde s’aère un peu dehors et décompresse. Quelques minutes après, on enchaine avec le montage des cannes, de la soie et la confection des bas de lignes et nœuds. Une pointe en 14/100 est rajoutée par chaque stagiaire (nœud du chirurgien) et une mouche y est fixée (nœud « cuiller »). 

Passage de la soie dans les anneaux avant le montage du bas de ligne
Une fois prêts le matériel est mis en attente sur les râteliers de la terrasse.  Le petit tour prévu du domaine histoire d’humer la température de l’eau, voir  les poissons leur activité et les gobages est initié mais tourne court à cause d’une averse violente qui surprend tout le monde et interrompt la manœuvre.
Nous trouvons refuge en dans le restaurant et cela tombe bien car Céline, Vincent et leur personnel en  cuisine sont prêts à nous accueillir pour le repas du midi.

Une belle et grande table ! Un moment très sympa
L’après-midi démarre sur les chapeaux de roues avec la confection de trois groupes de niveaux. Jean prendra avec lui les pêcheurs expérimentés. Franck les débutants ayant déjà un peu pratiqué et moi-même ceux n’ayant jamais tenu une canne à mouche. Le premier groupe part à la pêche directement sur le grand plan d’eau amont, les deux autres prennent place sur la pelouse en aval pour l’apprentissage du lancer, première étape pas facile  mais oh combien nécessaire pour envisager la suite.

Séance de casting sur la pelouse pour ces 5 novices
Maxime (9 ans)  est déjà un très bon lanceur
Pour les groupes 2 et 3, les stagiaires attentifs s’essaient au maniement du fouet et tentent  d’apprivoiser le mariage improbable entre vitesse et  pauses indispensables à l’animation linéaire et dynamique  de la soie. Au final, plus ou moins rapidement tout ce petit monde finit par se retrouver face à l’eau pour réellement pêcher et essayer d’attraper pour certains leur première truite à la mouche.
Après quelques classiques et inévitables ferrages dans le vide, décrochés et autres casses, les poissons prirent progressivement le chemin de l’épuisette. Je crois pouvoir affirmer sans risque d’être dans l’erreur que tous ont pris au minimum un « fish ». Mention spéciale à Jules R. qui grâce à sa persévérance finit par mettre au sec son premier poisson quelques minutes seulement avant la fin du stage après en avoir décroché plusieurs d’affilée. Gouter bien mérité pour tout le monde sous les coups de 17h !

  • Grand merci à tous les jeunes (de 9 à 16 ans) : Louis R, Julien, Maxime, Marion, Swann, Mathis, Mallory, Dimitri, Lilian, Louis G et Jules pour leur participation active, leur sérieux et leur bonne humeur.
  • Grand merci évidemment à nos désormais classiques partenaires institutionnels : la FFPML, le comité régional IDF, le CNDS et le conseil général de l’Aisne.
  • Merci évidement au Domaine de COYOLLES pour l’accueil et la restauration toujours au top.
  • Un merci également aux pêcheurs à la mouche du domaine qui ont accepté généreusement et de bonne grâce de partager les plans d’eau et  la table avec les enfants.
  • Énorme MERCI à nos animateurs bénévoles !
  • Et pour finir nos remerciements à Yann CALERI et à sa boutique qui dans l’urgence a joué le jeu et nous a proposé des boites à mouches pour les jeunes à un tarif très compétitif (1 boite a été offerte à chaque stagiaire)
  
Mathis, notre « mascotte » sous le regard bienveillant de son père



Maxime, bien entouré et conseillé par 3 adultes dont son père

Stage jeunes de pêche à la mouche - GPSMA et Domaine de Coyolles


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.