Il
s'agit de permettre à un public jeune de découvrir le monde diversifié, étrange
et fascinant des macro-invertébrés aquatiques sous forme ludique grâce à des
travaux pratiques utilisant les moyens techniques mis à disposition (loupes
binoculaires, trinoculaire, photographie macro). C’est également l’occasion
d'une initiation au principe d'une classification scientifique et d’une
sensibilisation à la nécessaire préservation de l’équilibre fragile des
écosystèmes aquatiques.
La récolte : toujours un grand moment |
Ce samedi 28 septembre, le temps
est clément. Il nous laisse espérer un bon après-midi avec un prélèvement sur
les plans d’eau agréable et pas trop périlleux. Mais pour le début, cela se
passe à l’intérieur, dans la salle du
restaurant du domaine de Coyolles. Une fois complétement installée, avec un
poil de retard, la séance démarre par quelques aspects théoriques abordés sous
forme d’une discussion. L’âge jeune du public (enfants entre 10 et 12 ans)
incite l’animateur à passer sous silence certains termes scientifiques
difficiles à retenir et à n’évoquer que l’essentiel et l’utile. Dans un premier
temps, il s’agit de comprendre les raisons multiples qui poussent les pêcheurs
à la mouche à s’intéresser à l’écologie des systèmes et des macro-invertébrés
aquatiques (le terme est défini). Les enfants trouvent rapidement les réponses
les plus évidentes.
Puis
vient ensuite un moment un peu plus technique, celui des critères de
reconnaissance qui permettront de
différencier (larves et adultes) des éphéméroptères, plécoptères, trichoptères
et de deux genres de crustacés (gammare et aselle). L’utilisation conjointe
d’une projection sur grand écran et de polycopiés (à compléter) permet une
bonne attention et au final une bonne assimilation des notions abordées. A présent, il est temps de s’équiper et d’aller à la pêche « aux
bestioles ». Bottes, passoires, pinces et bacs de décantations sont
distribués. Aidés de quelques adultes (sécurité oblige) les enfants récupèrent
avec beaucoup de joie et d’excitation les fameux macro-invertébrés aquatiques.
Des concours de taille et d’exclamations s’improvisent au bord de l’eau,
éveillant la curiosité des pêcheurs à la mouche. La récolte est vraiment
bonne : tous les genres aperçus lors de la reconnaissance et espérés sont
trouvés.
Surement très joli, mais peu visible à l’œil nu |
Pour
les stagiaires, il s’agit maintenant grâce aux polycopiés complétés
précédemment d’identifier tout ce joli petit monde. A la disposition des
enfants, les loupes à main (grossissement 2-3x) et les loupes binoculaires
(jusqu’à 40x) sont prêtes à l’emploi. Ne souhaitant pas sacrifier d’individus,
les larves sont placées dans des boites de pétri contenant de l’eau (et non de
l’alcool). Leur mobilité ne facilite pas l’observation, mais quelques ruses
(herbes aquatiques, brindilles) et un peu d’expérience permettront de découvrir
tous les détails insoupçonnés de ces petits animaux. Les enfants appliqués
reconnaissent une à une les larves et commettent au final un sans-faute. Je
suis réellement impressionné par leur performance car je sais que ce n’est pas
évident car de nombreuses confusions sont possibles.
D'où l'intérêt d'utiliser une loupe binoculaire (grossissement de 20 à 40 x) |
L'après-midi se termine par un
gouter bien mérité et des jeux en compagnie d’Elvis le placide labrador du
domaine.
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