22 mars 2014

Fiche de montage n°1 - Le Shipman Buzzer

  • Niveau de difficulté - 2/5
Montage simple sans grosse difficulté à la portée de tous. Les seuls points un peu délicats sont pour les pointilleux :
La réalisation d’un corps régulier sans surépaisseur, ni creux
L’enroulement du tinsel qui doit se faire en spires parallèles.
  •  Conseils d’utilisation
 Le Shipman Buzzer est une émergeante qui peux être utilisée tout au long de l’année en réservoir notamment. La mouche pêche dans la pellicule d’eau (la courbure de l’hameçon étant normalement immergée). Pour maintenir la flottaison de l’imitation, il suffit de graisser régulièrement le toupet de fibres sur le haut du thorax. (Si la mouche coule, elle reste néanmoins pêchante).
  • Matériel
- Un hameçon courbe fin de fer (type B100)
- Du fil de montage 8/0 (UTC  ou UNI par exemple)  
- Du Z LON (ou matériau équivalent. Il faut sélectionner des fibres hydrophobes)
- Du tisenl argent
- Du dubbing de lièvre noir
  •  Les étapes
  1. Placez l’hameçon dans l’étau en ayant pris soin d’écraser correctement l’ardillon.2. Fixez vers l’œillet le fil de montage et aller jusque dans la courbure de l’hameçon (spires jointives)

3. Fixez le Z-lon et le tinsel en faisant quelques tours de fil de montage. Couper les fibres à l’arrière en laissant dépasser quelques millimètres.
4. Remonter jusqu’à l’œillet en prenant soin de réaliser un enroulement régulier. Revenir de quelques tours en arrière et rester en attente.
5. Réaliser le cerclage en prenant la précaution de réaliser des spires parallèles entre elles. Bloquer et couper le tinsel au niveau du futur thorax.
6. A l’aide d’un dubbing fin de lièvre noir, réaliser le thorax. Ebouriffer pour le rendre naturel. Relever légèrement le toupet avec le fil de montage en faisant une petite tête devant l’œillet.
7. Faire un nœud final. Vernir la tête et coupant les fibres de devant à la dimension voulue.






  • Variations
- Couleur du fil de montage et du dubbing
- Couleur et largeur du tinsel
- Matériau pour le corps : le quil de paon ébarbé peut remplacer le fil de montage (pas de tinsel dans ce cas). Il est également possible de réaliser l'abdomen en dubbing.

8 mars 2014

Portrait de Grégory VERVIER - Champion de Belgique de montage de mouches - Parmi nous le 6 juin (séance n° 6)

1. Greg, peux-tu te présenter ? D’ où te vient cette passion pour le montage ?

« J’ai 40 ans. Je pêche depuis tout petit. J’ai commencé enfant avec mon père à l’âge de 8 ans en pratiquant la pêche au coup puis au lancer. Vers quinze ans j’ai démarré la pêche à la mouche et dans la continuité toujours sous l’œil avisé et bien veillant de de mon père j’ai naturellement monté mes premières mouches. Au fur et à mesure je me sus pris au jeu de cette activité. J’ai longtemps acheté des modèles dans le commerce pour ensuite les refaire. J’ai progressivement fait l’acquisition d’une bibliothèque aujourd’hui conséquente sur le montage de mouches. Même si actuellement j’ai un peu décroché, ce sujet me passionne toujours...... »

      2. Tu as de nombreux titres à ton actif. Peux-tu nous les rappeler ?

« J’ai été plusieurs fois champion de Belgique de montage de mouches. (En 1996, en 1997 en 1998, 2000 et 2003 je crois). En 1998 J’ai participé au « Mustad » concours international considéré à l’époque comme une sorte de championnat du monde open de montage de mouches artificielles. J’ai eu l’honneur de bien y figurer puisque mon travail à été récompensé de deux médaille de bronze (dans la catégorie nymphe et dans la catégorie hyperréaliste). »

      3. Depuis quelques années, tu t’es mis un peu en retrait par rapport à tout  cela... A l’époque où tu étais fortement impliqué dans ce milieu, avais tu des activités de type professionnel en rapport avec le montage de mouches artificielles ? Etais tu sponsorisé ? Quelles sont les personnes que tu côtoyais ?

« Suite à mon premier titre de champion de Belgique, j’ai été contacté Mr Paul VAN DE SANDE, le patron de FLY SCENE (les spécialistes connaissent et apprécient cette société belge spécialisée dans les matériaux pour montage de mouches). Un partenariat a été établit rapidement. J’étais en charge de tester pour eux de nouveaux produits, de trouver des utilisations nouvelles pour des matériaux....

J’ai longtemps circulé à travers l’Europe (France, Belgique, Allemagne, Luxembourg,....) pour des démonstrations dans les salons, pour animer également des portes ouvertes dans des magasins.... Cette période de ma vie a été riche en rencontres... J’ai côtoyé avec grand plaisir d'excellents pêcheurs et monteurs... trop nombreux pour pouvoir malheureusement tous les citer...mais comme Tommy OLINSSON, Ed BERG, Herman BROERS, Enrico PUGLISI, Steve THORNTON,...

      4. Dans le montage de mouches, qu’est-ce qu’il te plait ? 

« Plusieurs choses. Avant tout peut être la création, la liberté de s’inspirer du connu, des ouvrages et de rompre pour proposer un modèle nouveau et original. L’ensemble de la démarche me ravi : l’idée de départ, la réflexion, toute la recherche des moyens et des matériaux à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif fixé. Le fait aussi qu’il faille très souvent s’adapter pour avancer. Le coté artistique de l’activité ne m’est pas indifférent et j’avoue être assez admiratif des personnes qui excellent dans ce domaine (montage hyperréaliste)   

J’aime aussi beaucoup les rencontres, les échanges et discussions que le montage de mouches génère. L’idée de transmettre mon savoir, des techniques et de permettre à des débutants ou à des monteurs plus expérimentés de profiter de mon expérience, de progresser plus vite me plait aussi.

Tout me plait dans le montage de mouches, vraiment tout.... » 

      5. Greg, tu as fait une multitude de concours de montage de mouches, comment cela se passe en Belgique ?

« En Belgique, Il existe (ait) quatre catégories : « sèche, noyée, streamer, nymphe. 3 des 4 catégories doivent être réalisées avec des modèles imposés. La quatrième est une mouche totalement libre. Les hameçons sont fournis et les instructions pour les mouches imposées sont en général assez précises (fiches de montage et photographie). Parfois le matériel de montage est donné à l’identique pour tous les participants.

La grosse différence avec la France c’est l’obligation de présenter pour chaque compétiteur 3 exemplaires de chaque modèle (En 45 minutes maximum). La régularité des montages est jugé et fait partie des critères importants de notation. La pêchabilité de la mouche (critère il est vrai assez subjectif) n’est pas évaluée en Belgique. »

Une des mouches hyperréalistes montées par Greg
      6. As-tu une ou plusieurs mouches signatures ? des montages préférés ?

« J’affectionne particulièrement les klinkammer. Assez souvent je propose comme premier montage ces mouches pêchantes pas trop compliquées à réaliser. Le montage parachute permet quand même d’aborder une technique délicate  de base et les multiples variations (du corps, du support et l’enroulement) rendent ce modèle intéressant à décliner. »

      7. Aurais-tu un ou quelques ouvrages à nous conseiller ?

« Même si internet est une source importante d’information, les livres de référence ont toujours leur place car la multitude des propositions sur le web ne rend pas forcément les choix faciles. Je conseille vivant les trois ouvrages suivants : 
  • Pour les débutants : Fly Tying Techniques Jacqueline WAKEFORD
  •  L'ouvrage d’Oliver EDWARD Fly tyers masterclass pour les monteurs expérimentés
  • Le livre de Paul WHILOCK Fies as Art pour les montages hyperréalistes »
  
8. Greg pour finir ce petit entretien, tu as eu la gentillesse d’accepter notre invitation pour animer une soirée montage de mouches pour le club le 6 juin. Peux-tu nous dire à « quelle sauce » tu vas nous manger ?

«  A aucune ! Rien à craindre ..... J’ai l’habitude de gérer plusieurs niveaux dans une séance. Il n’y a aucune préparation particulière, ni niveau  à avoir. C’est ouvert à tous, sans aucun problème..... Cela sera pour moi un grand plaisir de vous rencontrer et de faire un petit coup de pêche vers chez vous.» 

Un deuxième exemple de montage  mis en scène

A  Meix devant Virton, le 14 février 2014

4 mars 2014

Dimanche 2 mars 2014 - Concours et Manche sélective IDF du championnat de France de montage de mouches artificielles - Salon de Paris

Vue générale et tout début du concours


Franck et moi-même nous avions pris la décision (pour le fun et le challenge) de s’inscrire 1 mois plus tôt au concours de montage du dimanche 2 mars 2014. Organisé par le CMCRE (Club Mouche de Choisy le Roi et ses Environs) et le CRIDF (Comité Régional d’ Ile de France), ce concours officiel s’est déroulé au Salon de la Pêche Sportive de Paris (Espace Champerret) et comptait comme manche qualificative à la finale du championnat de France de la discipline. 

Novices en la matière, nous avons choisi avec Franck de faire route commune, c’est à dire de préparer et de mettre au point ensemble les montages...et les stratégies. Cette phase a été enrichissante car chacun a pu profiter des bonnes idées et des savoirs de l’autre. Objectivement nous pouvons dire que nous avons préparé sérieusement ce concours, même si au niveau du temps disponible c’était quand même un peu juste.

A mi-distance, pour accélérer un peu notre formation nous sommes même allés en Belgique où nous avons été très gentiment reçu une journée entière par un monteur chevronné Grégory VERVIERS (Article à suivre). Histoire de faire un stage intensif (mouches et ..... comment dire ? .. spiritueux). Grand Merci Greg au passage pour ton coup de main. Séance éprouvante, intense mais extrêmement enrichissante (vraiment un autre monde ...). 

La compétition s’est déroulée hier (2 manches le matin et deux manches l’après-midi). Thierry et Jean Paul sont venus nous saluer et nous soutenir, mais le miracle n’a pas eu lieu. Nous finissons dans un mouchoir de poche aux 8eme et 9eme places du classement général (12 participants). Un peu déçus par ce résultat très moyen mais avec quand même avec quelques motifs de consolation ou de satisfaction en tête :

  • Le niveau était relevé avec de nombreux finalistes de l’année dernière et des années précédentes et même le champion de France en titre.

  • Franck finit premier de la deuxième manche avec son jerk sedge, je finis deuxième de la troisième manche (avec la Peter Ross)

  • Nous avons été fortement sanctionnés au niveau de la première mouche (pupe de sedge) ne maitrisant pas le tissage comme technique de montage, ce qui ensuite nous a fortement pénalisés au niveau du classement général.

Globalement, nous retiendrons la convivialité de cette journée (merci au CMCRE et au CRIDF) et une belle expérience vécue avec une gestion du stress et du temps beaucoup plus difficile qu’on ne l’imaginait. On n’a qu’une envie c’est de recommencer... Avis aux amateurs ... ! Pour vous motiver, à titre personnel je pense avoir fait plus de progrès au niveau des techniques de montage en 1 mois qu’au cours de ces 3 dernières années....

Je vous laisse découvrir quelques photographies de la journée et le détail du classement.

Ce n' est pas vraiment le moment de raconter une grosse blague à la JPP...... Bon c' est l'histoire d'un fermier qui épouse ...

Franck et son inspiration divine. Magique !

No comment

Après une manche, cela fait du bien de décompresser un peu

Le jury en plein travail d' évaluation
Le podium avec Henri CALAVIA au centre vainqueur du concours (champion de France en titre)

Pupe de Sedge - 1er prix

Jerk Sedge - Une mouche bien notée. Le "premier prix" c' est Franck qui l'a eu, mais nous n'avons pas la photo

Peter Ross - 1er prix

Mouche Libre - 1er Prix

L' ensemble des résultats