Après les violents orages de la
veille et de la nuit, c’est un ciel nuageux et quelques gouttes de pluies qui
nous accueillent en cette matinée pré automnale. Les prévisions d’éclaircies
pour l’après-midi nous laissent
cependant espérer une météo peu agitée
et clémente (il fera beau et chaud à partir de 15h00). Tôt le matin, les stagiaires et accompagnants arrivent au
domaine et se présentent à l’accueil. Le petit déjeuner n’a pas trop de succès (il en sera autrement
à 10h00 et tout au long de la matinée). Le grignotage de nos jeunes est bien
une réalité.
Comme
prévu, à 9h00 le stage démarre avec la
partie Entomologie / Environnement. Quelques explications sont données sur l’importance
des macro-invertébrés aquatiques (chaîne alimentaire, mouches artificielles
imitatives, bio-indicateurs de pollution). Très vite stagiaires et animateurs
se retrouvent au bord de l’eau équipés de bottes, épuisettes, bac et pinces
pour la récolte de macro-invertébrés aquatiques. Pas de soucis pour récupérer
ces petites bêtes car les plans d’eau riches sont encore végétalisés et offrent
aux larves et adultes une multitude d’abris potentiels.
Premier coup et déjà quelque chose pour ce groupe d’ados garçons |
La récolte se poursuit …
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Encore et encore...
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Un document à compléter par les stagiaires
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Une
bonne demie heure après, de retour en salle, quatre ordres importants sont
présentés aux stagiaires via une vidéo projection : les Ephéméroptères,
les Plécoptères, les Odonates, et les Trichoptères (un mot est dit sur les
gammares très présents sur l’ensemble du domaine). Il s’agit de donner des
caractéristiques visibles simples permettant de différencier et d’identifier
tout ce petit monde (aussi bien au niveau des larves que des adultes). Un peu
de rigueur scientifique sans pour autant que cela devienne trop compliqué.
Cette petite formation théorique se termine par un QCM ludique plutôt bien
réussi par les stagiaires.
Bientôt les loupes binoculaires. Cela sera
moins calme !
|
Le temps qui arrive maintenant
est celui de l’observation. Les macro invertébrés récupérés sont rapportés et
disposés au centre de la grande table. Les loupes binoculaires (1 pour 2) sont
disposées tout autour. Il s’agit d’observer à présent les individus récoltés à l’œil nu dans un premier temps (c’était déjà
plus ou moins fait) et aussi et surtout à la loupe binoculaire (grossissement
x20 et jusqu’à 40).
·
Pour 1. Déjà simplement les voir de près !
Et cela vaut le coup !
·
Pour 2. Déceler d’une façon plus technique des
caractéristiques utiles à une identification scientifique (présence de
branchies abdominales, nombre de griffes à l’extrémité des pattes, crochets
anaux, lamelles caudales, cerques …)
A l’excitation des enfants et ados,
l’activité fait son petit effet (pour beaucoup, tous en fait) c’était une
première. La vison de ces insectes et
crustacés à la loupe binoculaire déclenchent des réactions d’étonnement, à la
fois de rejet (C’est MOCHE !) et de fascination. Très surpris, de la
complexité et des détails de structure de ces minuscules animaux, les
stagiaires passent en revue les différents spécimens présents dans leur bac et
échangent leurs impressions…
Quelques explications avant la pratique |
Le
timing nous oblige à interrompre le moment pour passer au montage de mouches
artificielles. Pendant le temps Environnement,
l’animateur responsable de l’activité
a en effet préparé son stand et installé sur une autre table étaux et matériaux.
Les stagiaires sont invités à se déplacer et à s’asseoir tout autour.
Des enfants très attentifs et concentrés
sur l’atelier montage
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Initialement
l’idée était de présenter deux, trois montages de mouches artificielles en lien
direct avec les macro-invertébrés récoltés le matin même. Cet objectif a été
rapidement abandonné au cours de la
préparation du stage, car beaucoup se sont annoncés comme grands débutants (n’ont
jamais monté de mouches). Décision a été prise d’aborder des montages moins
sophistiqués avec comme fil directeur celui
de pouvoir les utiliser pour la pêche de l’après-midi en pêche à vue.
Mallory avec la lampe frontale de son père |
2 modèles sont proposés : le
montage d’une mouche sèche sous la forme d’un petit scarabée noir et d’une nymphe
blanche à tête noir pour une pêche à vue sous l’eau. Les stagiaires regardent
et écoutent avec attention les explications données lors de la démonstration. Tout
a l’air simple pour Franck qui maitrise son sujet, mais les jeunes pressentent
déjà qu’il va en être bien autrement quand ces sera leur tour. Voilà les dés
sont jetés. Première mouche pour la plupart des stagiaires.
Nous
sommes trois à tourner dans tous les sens pour expliquer, montrer
à nouveau les gestes et étapes nécessaires à la confection du scarabée.
Trente minutes plus tard, la plupart ont une mouche en poche, certains plus
rapides ont en fait deux. Une boite à mouche est alors distribuée à tous les
stagiaires pour permettre le stockage des imitations.
On entendrait une mouche voler ….
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Maxime à l'ouvrage pour ses toutes premières mouches |
A midi
tout le monde s’aère un peu dehors et décompresse. Quelques minutes après, on
enchaine avec le montage des cannes, de la soie et la confection des bas de
lignes et nœuds. Une pointe en 14/100 est rajoutée par chaque stagiaire (nœud
du chirurgien) et une mouche y est fixée (nœud « cuiller »).
Passage de la soie dans les anneaux avant
le montage du bas de ligne
|
Une fois prêts le matériel est
mis en attente sur les râteliers de la terrasse. Le petit tour prévu du domaine histoire
d’humer la température de l’eau, voir
les poissons leur activité et les gobages est initié mais tourne court à
cause d’une averse violente qui surprend tout le monde et interrompt la
manœuvre.
Nous trouvons refuge en dans le
restaurant et cela tombe bien car Céline, Vincent et leur personnel en cuisine sont prêts à nous accueillir pour le
repas du midi.
Une belle et grande table ! Un moment
très sympa
|
L’après-midi
démarre sur les chapeaux de roues avec la confection de trois groupes de
niveaux. Jean prendra avec lui les pêcheurs expérimentés. Franck les débutants
ayant déjà un peu pratiqué et moi-même ceux n’ayant jamais tenu une canne à
mouche. Le premier groupe part à la pêche directement sur le grand plan d’eau
amont, les deux autres prennent place sur la pelouse en aval pour
l’apprentissage du lancer, première étape pas facile mais oh combien nécessaire pour envisager la
suite.
Séance de casting sur la pelouse pour ces 5 novices |
Maxime (9 ans) est déjà un très bon lanceur
|
Pour les groupes 2 et 3, les
stagiaires attentifs s’essaient au maniement du fouet et tentent d’apprivoiser le mariage improbable entre
vitesse et pauses indispensables à
l’animation linéaire et dynamique de la
soie. Au final, plus ou moins rapidement tout ce petit monde finit par se retrouver
face à l’eau pour réellement pêcher et essayer d’attraper pour certains leur
première truite à la mouche.
Après quelques classiques et
inévitables ferrages dans le vide, décrochés et autres casses, les poissons
prirent progressivement le chemin de l’épuisette. Je crois pouvoir affirmer
sans risque d’être dans l’erreur que tous ont pris au minimum un
« fish ». Mention spéciale à Jules R. qui grâce à sa persévérance
finit par mettre au sec son premier poisson quelques minutes seulement avant la
fin du stage après en avoir décroché plusieurs d’affilée. Gouter bien mérité
pour tout le monde sous les coups de 17h !
- Grand merci à tous les jeunes (de 9 à 16 ans) : Louis R, Julien, Maxime, Marion, Swann, Mathis, Mallory, Dimitri, Lilian, Louis G et Jules pour leur participation active, leur sérieux et leur bonne humeur.
- Grand merci évidemment à nos désormais classiques partenaires institutionnels : la FFPML, le comité régional IDF, le CNDS et le conseil général de l’Aisne.
- Merci évidement au Domaine de COYOLLES pour l’accueil et la restauration toujours au top.
- Un merci également aux pêcheurs à la mouche du domaine qui ont accepté généreusement et de bonne grâce de partager les plans d’eau et la table avec les enfants.
- Énorme MERCI à nos animateurs bénévoles !
- Et pour finir nos remerciements à Yann CALERI et à sa boutique qui dans l’urgence a joué le jeu et nous a proposé des boites à mouches pour les jeunes à un tarif très compétitif (1 boite a été offerte à chaque stagiaire)
Mathis, notre « mascotte » sous le regard bienveillant de son père |
Maxime, bien entouré et conseillé par 3 adultes dont son père |
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